GIEN
CUISINE ET MAISON
Originaire du centre de la France, j’ai grandi avec les vases et soupières en Gien bleu Renaissance dans le buffet de mes grands-mères ou leurs voisines. Mais depuis 1820, la faïencerie de Gien ne cesse de se réinventer pour nous proposer des collections différentes.
Lors de mon dernier passage à Bourges, j’ai eu un gros coup de cœur pour les collections Les dépareillées et Pont aux Choux. J’ai choisi les assiettes à mignardises dépareillées et les gobelets Pont aux choux vert olive (presque) assortis. La collection « les dépareillées » (qui vient de sortir en bleu) est une collection tout droit sortie des archives de la maison Gien et qui en 6 motifs (fleurs, monogramme, oiseau, blason, rébus et vue d’Orient) fait un clin d’œil à l’exposition universelle de 1900 à Paris. Les gobelets au grain de riz de la collection « Pont aux choux » renvoient à la Manufacture de Pont-aux-Choux, créée en 1748 à Paris et bâtie sur d’anciens fossés devenus maraîchers où l’on cultivait des choux en y accédant via un pont. La manufacture a été rachetée par celle de Gien en 1819.
Un peu d’histoire et beaucoup de souvenirs pour ces quelques assiettes et gobelets qui égayent goûter et café entre amis.
TESTÉ POUR VOUS : Assiette dépareillée et gobelet grain de riz
Label BBR depuis Janvier 2020 – en cours de confirmation par l’entreprise
Fabriqués à Gien (45)
Magasins : liste ici
Site web (e-shopping possible) : www.gien.com
Magasin d’usine : oui (78 Place de la Victoire à Gien)
Portrait de l’entreprise :
La faïencerie de Gien a été créée en 1821 par l’anglais Thomas Hall dans les bâtiments du couvent des Minimes sur les bords de Loire.
Gien était à l’époque un carrefour commercial important, la ville regorgeait de matières premières (argiles, sables, cailloux siliceux de Loire) et la Loire permettait l’acheminement du bois des forêts d’Orléans pour les fours de cuisson.
Comme beaucoup de faïenceries, Gien a connu l’âge d’or jusqu’au début de la 1ère guerre mondiale. Le redémarrage a été très difficile mais grâce à une continuelle remise en question, elle bénéfice d’un second souffle depuis 1984 et même d’un véritable rebond depuis 2014.
C’est la plus grande faïencerie d’Europe et c’est elle qui a fait les carreaux du métro parisien en 1930. La faïencerie est 100% française puisqu’elle maîtrise localement encore aujourd’hui tout le processus de fabrication de ses faïences, de la sélection des terres à la fabrication de la pâte jusqu’aux produits finis. Les moules en plâtres, les émaux et les couleurs sont aussi conçus à Gien.